Le compost est un produit fini résultant d’une « digestion » plus ou moins longue de matières organiques en milieu aérobie (= avec du dioxygène) par un ensemble complexe d’organismes vivants allant des micro-organismes comme les champignons, les bactéries, des insectes et animaux plus gros comme des cloportes, des larves de coléoptères, des myriapodes, des gastéropodes, des lombrics …
Créer son compost ?
Entassez vos déchets naturels « composables » en essayant d’alterner l’apport de déchets verts (tonte, feuilles, épluchures etc.) et bruns (bois, café, thé). Je n’utilise pas de papiers ou de cartons dont les colles sont faite avec du pétrole.
Répandez les feuilles, tonte ou paille par couches afin de ne pas trop acidifier le compost.
En tas ou en composteur, positionnez votre compost dans un endroit ombragé afin de lui conserver un minimum d’humidité et facile d’axer.
Broyez ou coupez en petit les déchets verts trop durs ou trop volumineux;
Retournez votre compost si possible tous les mois à l’aide d’une fourche ou un aérateur afin de l’aérer. Ce geste permet également de faire remonter la température du compost, indispensable à sa bonne décomposition, et de mélanger les différents éléments entre eux. Vous pourrez alors récupérer le compost mûr situé au plus près du sol,
Arrosez votre compost s’il est trop sec,
N’utilisez votre compost qu’à maturation, quand il prend une odeur de terre forestière et l’aspect d’un terreau noir et friable. Plus la matière que vous apportez à votre compost est fine, plus la maturation sera rapide : dans un petit composteur, vous pouvez ainsi récupérer du compost mûr au bout de quelques semaines. Pour un tas plus important, un délai de plusieurs mois est nécessaire.
Au potager :
On utilisera un compost mûr qui fera merveille légèrement incorporé ou juste réparti autour de vos légumes gourmands comme courgettes, concombres, tomates, poivrons, aubergines… Il ne faudra pas en mettre partout au potager, car certains légumes comme les échalotes, les oignons ou encore l’ail, n’appréciant pas les sols très riches.
Bien tamisé, il booste vos semis en pleine terre, sa couleur noire permettant un réchauffement plus rapide du sol ;). Les reliquats grossiers issus du tamisage pourront être utilisés en mulch ou remis à composter.
En jardinière et pot :
On pourra l’ajouter mûr aux substrats des cultures à raison de 1/3 de compost pour 2/3 de terre en moyenne.
Au verger :
On l’utilise jeune contenant encore des éléments grossiers non décomposés ou du compost mûr qu’on mettra au sol en couche d’environ 1 à 2 cm sur toute la surface de l’envergure l’arbre sans en mettre trop près du tronc pour ne pas couvrir le point de greffe et laisser respirer l’arbre ou l’arbuste.
En mulch :
Le compost jeune avec pas mal d’éléments grossiers non décomposés peut servir de mulch dans des allées entre des buttes de permaculture par exemple ou entre certaines jeunes cultures assez espacées le temps qu’elles se développent et recouvrent l’espace de leur feuillage…